Mieux comprendre l’allergie alimentaire chez bébé !
L’allergie alimentaire, quésaco ?
L’allergie alimentaire est une réaction anormale du système immunitaire suite à l’ingestion d’un aliment particulier que l’on appelle allergène. En France, le nombre de cas d’allergie chez les enfants a doublé ces dix dernières années, atteignant désormais 6 à 8 %* des enfants de moins de douze ans. Parmi ces allergies, un nombre croissant est provoqué par certains aliments. Il en existe de plusieurs types, avec chacune leurs caractéristiques ! Alors nous avons fait au mieux pour vous simplifier la lecture !
*données Santé publique France 27/07/2020
Il existe principalement deux types d’allergies alimentaires :
L’allergie alimentaire médiée par la présence d’anticorps IgE (IgE-médiée) / Allergie immédiate
La première ingestion de l’allergène est généralement sans symptôme : c’est la phase de sensibilisation. La réaction allergique se produit lorsque le corps humain est en contact une seconde fois avec l’allergène.
Comment la reconnaît-on ?
Les réactions sont quasi immédiates, entre quelques minutes et quelques heures et peuvent évoluer selon différents stades :
Réactions allergiques légères
Symptômes cutanés : Urticaire, eczéma, démangeaisons, gonflement de lèvre
Symptômes respiratoires : Crise d’asthme, difficulté à respirer, gonflement des muqueuses (angio-œdème)
Symptômes cardio-vasculaire: chute de la pression artérielle, vertige, malaise, état de choc
La rapidité et la gravité varient selon les enfants et les situations.
Heureusement le choc anaphylactique est plus rare chez le nourrisson.
Comment le diagnostiquer ?
L’évaluation clinique (test cutané et sanguin généralement) permettra au médecin d’identifier les causes de l’allergie. Il n’y a pas d’âge minimum pour consulter, au contraire. Plus vite bébé est diagnostiqué, au mieux il sera préservé des aliments allergènes !
L’allergie alimentaire non igE médiée / Allergie retardée
L’ingestion de l’aliment allergène va cette fois-ci, entraîner une réaction de l’organisme sans production d’anticorps. Ce type d’allergie se manifeste généralement assez tardivement, entre quelques heures voire quelques jours. C’est par ailleurs, la forme la plus fréquente chez le nourrisson.
On se tournera cette fois vers l’enquête alimentaire. Le médecin posera quelques questions pour identifier l’éventuel aliment allergène en cause et prescrire un régime d’éviction pour suivre l’évolution des symptômes. S’ils s’améliorent, l’aliment est proscrit !
La cause la plus fréquente est l’allergie au protéine de lait de vache (APLV)
L’allergie aux proteine de lait de vache (APLV)
C’est quand le système immunitaire du bébé réagit anormalement à la présence de protéines de lait de vaches présentes dans le lait maternel ou dans les préparations infantiles. Elle est fréquente chez les nourrissons entre 0 et 3 ans et disparaît spontanément dans la majorité des cas vers 2 à 3 ans de bébé !
Comment la reconnaît-on ?
Les symptômes de l’APLV sont variables et peu spécifiques : Les + fréquents :
Il faut impérativement consulter son pédiatre lors des premiers symptômes pour poser le diagnostic. En cas de suspicion, un test d’éviction de 4 semaines avec suivi est mis en place, en supprimant le lait de vache et les produits à base de lait de vache.
Les produits à base de lait d’autres mammifères sont également proscrits afin d’éviter les allergies croisées : lait de chèvre, de brebis, ânesse, etc.
Chez les bébés allaités, les produits laitiers seront exclus du régime de la mère car les protéines de lait de vache peuvent passer dans le lait maternel !
Alors, quel lait pour mon bébé ?
Pas d’inquiétude, des alternatives existent et remplissent les mêmes fonctions que le lait infantile classique.
Préparation à base d’hydrolysat de protéine de riz
Préparation à base d’Hydrolysat poussé de caséine
Préparation à base d’hydrolysat de protéine de lactosérum
Préparation à base d’acides aminés
La prescription du substitut de lait est faite par le médecin.
Les allergies alimentaires chez Dumiam
Chez Dumiam, nous tenons à assurer la meilleure diversification alimentaire, selon le rythme et les spécificités de chaque bébé.
En cas d’allergie alimentaire, les PAI (projet d’accueil individualisé), rédigés par le médecin sont transmis à notre diététicienne. Des repas alternatifs sans l’allergène impliqué sont automatiquement fournis.
Pourquoi ne pas tout simplement retirer les allergènes pour éviter tout risque ?
Les directives de prévention des allergies du monde entier recommandent désormais l’introduction des allergènes dès le début de la diversification alimentaire “entre 4 à 6 mois“ afin de réduire le risque de développement d’allergie plus tard.
Concernant les bébés “à risque” (eczéma important, allergie alimentaire déjà existante, parents allergiques), il faudra faire un bilan avec le pédiatre allergologue avant l’introduction d’allergène.
Voici la liste des 14 allergènes majeurs. Ils sont responsables du plus grand nombre d’allergies alimentaires :
Lait et produit issus du lait comme le beurre, la crème, etc
Oeufs
Gluten (blé, seigle, orge, avoine, épeautre, kamut et produit à base de ces céréales..)
Fruits à coque (amandes, noisettes, noix, noix de cajou, noix de pécan, noix du brésil, macadamia, pistaches, etc..)
Arachides / cacahuètes
Poisson
Crustacés
Mollusques
Céleri
Soja
Graines de sésame
Moutarde
Lupin
Sulfites
Quelques conseils pour introduire les allergènes
Combien de temps ? : Il est conseillé d’introduire par voie orale un allergène majeur par semaine, pendant 3 à 5 jours avec deux jours de pause.
Quand ? : En début de journée pour pouvoir surveiller bébé en cas de réactions allergiques.
En quelle quantité ? : Introduire en très petite quantité la première semaine qu’on augmente progressivement !
Après l’introduction réussie d’un allergène, bébé pourra passer à l’introduction d’un autre allergène en respectant le même processus. Les allergènes doivent être consommés régulièrement afin de développer et maintenir une bonne tolérance.