Récapitulatif de la déclaration de l’index de l’égalité professionnelle femmes-hommes pour l’année 2025 au titre des données 2024
SEC 1 SEC 2
Et ça continue !
Vous ne pourrez plus dire : « je ne savais pas »
Une « Mission de recherche Droit et Justice » a été menée par le CERMES (CNRS UMR 8559, Inserm U 502, EHESS) auprès des parquets. Elle couvre une période de 5 ans 1996 à 2000 et a été publiée en juillet 2005. Elle est le fruit d’un très gros travail de recherche, effectué à 3 régions : Ile de France, Bretagne, Hauts de France (p10). 3 régions sur 18.
Son objectif est décrit ci-dessous :
QUELLES DONNEES RECUEILLIR POUR AMELIORER LES PRATIQUES
PROFESSIONNELLES FACE AUX MORTS SUSPECTES
DE NOURRISSONS DEMOINS DE 1 AN ?
Le problème avait donc déjà été posé en 2005.
218 cas de meurtres ont été recensés par les auteurs de l’étude durant cette période, dans les 3 régions. Le premier lieu de « l’événement déclencheur » est le domicile des parents (60% des cas), le second lieu, soit 32 cas (15% des cas), est le domicile de l’assistante maternelle (p28). Si on ramène ces chiffres à une année, nous avons donc :
Tout simplement glaçant ! Surtout que l’étude n’a porté que sur 3 régions françaises sur 18.
Qu’ont fait les autorités compétentes pour empêcher ces drames ? Rien, puisque les meurtres d’enfants continuent au domicile des assistantes maternelles coupables des sévices. Quelles mesures ont-elles été prises pour « améliorer les pratiques professionnelles ». A ma connaissance, aucune !
Pourtant les media font leur travail d’information. La liste qui précède le démontre.
Un bébé est rarement secoué une seule fois. Dans sa campagne de sensibilisation lancée en janvier 2022, le gouvernement français indique que le bébé victime du S.B.S. est secoué en moyenne à 10 reprises (Haute Autorité de Santé – 2017. Campagne « Stop Bébé Secoué » – 17/01/2022).
Le décès représente 20% des cas de SBS (site stopbebesecoue .fr). 75% des bébés secoués gardent des séquelles gravissimes à vie : comportementales, intellectuelles, visuelles, pouvant aller jusqu’à la cécité totale et motrices (site stopbebesecoue .fr).
Je suggère au lecteur de fouiller sur internet et aussi de se rendre sur le site www.stopbebesecoue.fr sur « L’émission des maternelles France2 » ou sur l’émission « Ca commence aujourd’hui France2 ».
Je recommande de regarder le documentaire de Public Sénat du 23 janvier 2023 : « Bébé secoués, la violence inavouable ». Les témoignages sont à la fois poignants et accablants.
L’insupportable liste qui précède, de décès imputables à des assistantes maternelles, complétée par la liste des SBS sans décès, pourrait s’égrener sur des pages. Il n’existe malheureusement aucune synthèse concernant les cas de SBS sans décès et, dans tous les cas, les informations sont difficiles à obtenir. Le rapport cité plus haut du CERMES, souligne d’ailleurs cette difficulté. Les informations ne deviennent publiques qu’au moment de leur traitement par les tribunaux.
Alors, comme on l’a vu, si les médias font leur travail, qui ne fait pas le sien ?
Pourquoi personne ne fait-il un travail systématique de compilation ? Le suivi statistique de ces drames et la recherche de solutions, sont clairement du ressort des autorités. Elles sont les premières averties en cas de mort suspectes. Elles doivent être chargées d’en assurer le suivi statistique et surtout, de le publier !
C’est un des objectifs que s’est fixée l’AVI (Association contre les violences infantile), la création de
L’OMI : l’Observatoire des Maltraitances Infantiles
https://www.associationavi.fr/nos-actions/
Et on ne parle que des cas extrêmes de SBS.
Que dire des cas de maltraitances ? Sans doute encore plus nombreux. 2 émissions récentes de télé en ont fait état : France 3 Bourgogne « ici19/20 » du 20 septembre 2024 et France 2 journal le 20h du 22 septembre 2024.
5 commentaires me viennent à l’esprit après l’élaboration de cette liste de crimes et la découverte de cette dramatique réalité que j’ignorais avant d’effectuer ces recherches.
1 constat, empli de tristesse et de colère : les victimes des assistantes maternelles n’intéressent pas les autorités. Quel irrespect, quel mépris pour les malheureux parents !
J’ai une grande admiration pour les assistantes maternelles à qui on demande d’être bienveillantes, accueillantes, stimulantes, patientes et compétentes, 10 à 12 heures par jour au milieu de 3-4 enfants, alors qu’elles n’ont qu’une courte formation initiale et, de ce fait, ne sont pas vraiment préparées à la complexité de leur tâche.
Rajoutez les nombreuses journées de fortes chaleurs dans des lieux d’accueil non climatisés, vous avez tous les ferments de dérapages possibles, voire programmés.
Qui pourrait tenir ce rythme sans, un moment donné, perdre patience ? La très grande majorité des assistantes maternelles y réussit pourtant de manière admirable. Il ne faut pas que leur dévouement quotidien ne soit entaché par les débordements de quelques-unes, même si ces derniers ne représentent qu’une faible proportion des assistantes maternelles en exercice.
A l’opposé, qui oserait argumenter avec les parents dont l’enfant a été assassiné, en s’appuyant sur cette faible proportion ?
C’est le système de la garde de 3-4 enfants, au domicile d’une personne qui est la vraie source du problème.
Un huis clos, au centre duquel se trouve un adulte peu formé.
Pas de vrai contrôle, pas de garde-fou en cas de surcharge émotionnelle ou de fatigue de l’assistante maternelle, pas de formation continue, pas d’échanges, pas d’écoute. Et, soyons lucides, des parents souvent peu respectueux de leurs obligations, des parents qui oublient de payer l’assistante…
Le problème ? Ce sont les enfants qui font les frais de ces moments de perte de patience, des enfants que personne ne peut protéger en cas de dérapage d’un adulte, seul avec eux.
On ne peut obliger les assistantes maternelles à travailler en binôme. La mesure serait absurde (elle est pourtant mise en œuvre dans les micro-crèches !)
Très peu de nounous ont envie de travailler en MAM (4 à 5%). L’échec relatif de cette solution en témoigne, malgré les aides et le peu de contraintes règlementaires.
Alors, quelles sont les solutions si on ne veut pas mettre en danger un système qui représente, encore aujourd’hui, les 2/3 des solutions d’accueil, tout en apportant sécurité et qualité d’accueil aux enfants ?
2 affaires de maltraitance par des assistantes maternelles donnent une piste de réflexion. Dans ces affaires, les enfants, heureusement, ne sont pas morts.
Dans les 2 cas, les assistantes maternelles ont fait état de leur surmenage et de leur grande fatigue lors des audiences du tribunal. C’est exactement ce que je décrivais plus haut.
L’installation obligatoire de caméras dans les pièces utilisées pour l’accueil des enfants peut être une solution.
Rappelons qu’un enfant est secoué en moyenne 10 fois !! Des symptômes apparaissent rapidement. Il sera alors possible d’arrêter la violence maltraitante et d’en réduire les conséquences.
Les caméras seraient également une protection pour les assistantes maternelles qui pourraient ainsi être mises à l’abri d’accusations calomnieuses.
Le problème ? Le droit du travail, de fait, l’interdit. Il faudrait une adaptation de ce droit : l’intérêt supérieur de l’enfant le justifie largement. La règlementation devra prévoir par qui, à quelle occasion les enregistrements pourront être visionnés : PMI, police…Ni les parents, ni les nounous ne pourraient avoir accès aux enregistrements, sans autorisation préalable de la police ou/et de la PMI, dans des conditions précises.
C’est ce que le tribunal de Toulouse a décidé dans une autre affaire de maltraitance : la nounou avait porté plainte contre les parents !! Le tribunal a donné raison aux parents.
La formation d’une assistante maternelle est organisée sur 120h (environ 3 semaines). Elle se fait en 2 temps : 80 h avant de pouvoir accueillir des enfants, puis 40h (environ 1 semaine) dans un délai maximum de 3 ans à compter de l’accueil du premier enfant par l’assistante maternelle. (https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/le-particulier-employeur/article/la-formation-des-assistants-maternels).
Est-ce vraiment suffisant pour accueillir 3-4 enfants à son domicile, à un âge où ils sont le plus fragile ? Rappelons qu’il faut 1 an de formation pour les diplômes de CAP AEPE et d’Auxiliaire de Puériculture, qu’il faut 3 ans de formation pour le diplôme d’EJE (Educatrice Jeune Enfant).
Il faut impérativement intégrer dans les programmes de formation les risques liés au syndrome du bébé secoué, sensibiliser aux situations qui peuvent faire basculer dans l’irrémédiable. Des associations comme #enfanceetpartage, #avi, action contre les violences infantiles, fournissent supports et accompagnement
Au moment où une personne sent qu’elle va basculer, il faut qu’elle puisse, immédiatement, chercher aide et conseil. Ces numéros d’appel sont le dernier garde-fou avant le drame. Leur affichage au domicile de la nounou doit être obligatoire.
Certaines associations citées plus haut, fournissent ce service d’urgence. Ci-dessous, un des slogans vu sur le site d’Enfance et Partage :
« Quand vous ne savez plus quoi faire,
vous savez qui appeler ! »
https://enfance-et-partage.org/la-prevention/allo-parents-bebe/
L’analyse de la pratique est obligatoire dans les crèches à raison de 10h par an. Si elle est nécessaire pour les professionnelles de crèches, pourquoi ne le serait-elle pas pour les assistantes maternelles, dont la formation initiale est bien plus succincte que celle des professionnels de crèches ?
Il faut impérativement introduire le principe de l’analyse de la pratique chez les assistantes maternelles.
Ces rencontres seraient de belles occasions de découvrir des nouvelles pratiques, de remettre en cause ses propres habitudes, de rappeler les dramatiques conséquences du syndrome des bébés secoués. L’huis clos qui caractérise l’accueil individuel rend ce rappel régulier encore plus nécessaire.
L’omerta qui entoure les meurtres de bébés par leur nounou me sidère et me consterne. Sans parler des cas de maltraitance. Les enfants accueillis pas es nounous ont droit à la même protection que les enfants accueillis en crèche.
Les affaires n’apparaissent au grand jour que lors des procès qui jugent les assistantes maternelles, des années après la survenance des faits. Alors que les autorités de tutelle sont informées des meurtres en même temps que la police.
Les questions sont nombreuses :
La situation est très grave.
Des mesures de protection des enfants doivent être mises en place. Un état des lieux préalable est absolument nécessaire.
Cette enquête IGAS que j’avais appelée de mes voeux en août 2023, a enfin été diligentée par l’ancienne ministre El Haïri, qui, dans sa lettre de mission de mai 2024, a mis un accent particulier sur le syndrome du bébé secoué. Le rapport doit être publié en octobre 2024.
Il complètera utilement le rapport IGAS sur l’accueil collectif.
La combinaison des 2 rapports, accueil collectif et accueil individuel, fournira une formidable photographie de l’état de l’accueil du jeune enfant en France, ses forces et ses faiblesses et la détermination des axes de progrès à mettre en œuvre, pour garantir un haut niveau de qualité de l’accueil du jeune enfant, accueil collectif et accueil individuel.
Le travail actuellement en cours sur le Référentiel Qualité dans la petite enfance, travail fait par la même IGAS, pourra ainsi intégrer les recommandations qui ne manqueront pas de faire les enquêteurs de ….. l’IGAS.
C’est précisément mon objectif :
Afin que personne ne puisse plus dire :
« Je ne savais pas »
ou pire, dise :
« Je sais et je laisse faire ! »
Vous êtes d’accord ? Faites circuler !
Vous n’êtes pas d’accord ? Dites-le, je vous répondrai.
Vous avez vu une erreur ? Je corrigerai.
Gilbert Mellinger
Fondateur du Réseau Carrousel et Câlins
24/08/2023 Actualisé 21/10/2024
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